EPOPEE ECOSSAISE !

Grande spécialité écossaise, la panse de brebis farcie est un plat qui se mange froid. Un peu comme ce post, finalement. Mais la comparaison de ce mets ancestral avec notre épopée marathonienne au pays des celtes ne s’arrête pas là.


Comme pour un marathon, un bon « haggis » nécessite une longue préparation, une panse (de brebis) maigre et à jeun de préférence, et surtout du cœur (de mouton), de la foi (de mouton) et des poumons (de mouton).

 

Dans les deux cas il convient de faire mijoter tout cela au moins 3 à 4 fois par semaine pendant 3 mois. Retirer le gras superflu en écumant régulièrement. Laisser reposer une petite semaine.

 

Ce n’est qu’une fois ces préparatifs accomplis que les cuisses, tôt - voire même très tôt en l’occurrence -, entrent en piste. Leur mission étant "d'avoiner". Car, tout comme la panse de brebis doit être farcie d'avoine, le marathon nécessite de performer. (Vous suivez toujours ?).

 

Mais attention, pour préparer le haggis, foin de toque sur la tête, seul le port du kilt est autorisé ! C'est ce qui le distingue fondamentalement du marathon. Même s'il faut bien dire que les deux irréductibles gaulois que sont Ataroïx et Atarmomix, dont nous taierons les noms, n’hésitèrent pas à dévoyer cette coutume et portèrent la jupe écossaise tout au long du parcours. Ce qui provoquât des interrogations toute féminines sur l'effet de friction que pouvait avoir cet attribut vestimentaire sur les attributs d'un autre genre.

 

Ce hors d’œuvre vous a peut-être mis l’eau à la bouche et j’espère en ce cas qu’il ne s’agit pas des prémices de la gerbe.  Car vous auriez bien tort.

 

En effet, en dépit de sa composition (on fait avec ce qu'on a) le haggis est, à dire vrai, tout à fait délicieux. Autant que le fut notre séjour au Melville Castle, véritable château écossais dans le vaste parc duquel nous nous échauffâmes, nous ébattîmes et nous assouplissâmes, dès notre arrivée vers potron-minet, sous le parfum des arbres adultèrins plantés par Marie Stuart et son secrétaire italien et non moins amant.

 

Mais je vous vois impatients de connaître à quelle sauce fut mangé le plat de résistance - qu’il serait d’ailleurs plus exact d’appeler « plat d’endurance » en l’espèce.

 

Patience ! Nous ne sommes que samedi à l’heure du trou normand. Trou que les atars, assoiffés de culture - à défaut, pour le moment, de bière et de whisky - vont rapidement boucher, s'entassant pêle-mêle dans des taxis 8 places (une bénédiction ces taxis collectifs), direction Edinbourg.

 

Qui la ville médiévale et ses boutiques de kilt. Qui les fish & chips (voire même les hamburgers !). Qui le jardin botanique. Qui le Britannia, navire royal commandé par Philippe le Chou de Natalix, plus communément appelé Fotografix. Qui, encore, le château d’Edimbourg à la façade duquel trône William Wallace, figure emblématique du peuple écossais dont la grande vaillance au combat a certainement dû inspirer quelques atars, au vu des exploits devenus légendaires qu’ils accompliront dès le lendemain.


 

Car nous voilà maintenant à pied d’œuvre : le susdit plat d’endurance. Un vrai combat pour certains et qui fut typiquement gaulois et même essentiellement atarien.

 

Car forte d’une armée de 28 athlètes, répartie à demi sur le marathon et à demi sur son semi, mais qui ne comptait pas faire les choses à moitié, la garnison venue d’Atarie avait fière allure. Davantage – faut-il le dire - au départ qu’à l’arrivée, comme en témoignent quelques instantanés pris ... comment dire … "sur le vif", par la garde de ses 8 vaillants supporters.

Et en face ? me direz-vous. Ils étaient nombreux, vous répondrais-je. Plusieurs milliers selon la police.

 

Rien d’effrayant somme toute si ce n’étaient les stratagèmes iniques que les organisateurs scottish osèrent déployer pour tenter de réduire nos forces. En vain.

 

La première ruse, et non des moindres, fut d’essayer de nous faire perdre nos repères en substituant à notre cher système métrique - je te le donne en mille Emile - le « mile » ! Quelle rigolade ! Bon OK un marathon ne fait pas ici 42,195 kms mais 26,219 miles. Comme si nous ne savions pas que 1 mile équivaut à 1000 double-pas du roi Henri 1 (véridique) et qu’il suffit, somme toute, de faire 26219 foulées de 1,60 m chacune (gasp !) pour achever un marathon ! … Certes, dis comme ça, ça peut couper l’appétit. Mais il en fallait plus.

 

Le second stratagème – tout aussi déloyal - consistât à dresser violemment Eole contre nous. Mais là encore rien de quoi effrayer  un peuple d'atars venu du pays où souffle THE WIND, vent magistral et maître de tous les autres ! 

 

Finalement nos hérauts peuvent rapporter qu’on a dégusté ! Certains plus que d’autres. Mais ceux-là sont nos héros.

 

Et avant de laisser la parole à notre coach Fractionix pour la présentation du "Bilan du Marathon d'Edimbourg" (à télécharger), je me fais l’écho de tous pour promettre de dresser à chacun une statue en pays d’Atarie, sur laquelle sera gravé ce proverbe écossais :

 

« Il n’y a si long chemin qui n’ait son terme ».

 

Ce qui vaut aussi pour ce post.

 

La bise.

 

Abdogainix

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